Sources de Sagesses Association Loi 1901

Le Yogavāsiṣṭha

Le Yogavāsiṣṭha est un très très long poème de 32 000 strophes de deux vers chacune (l'équivalent de la Bible en volume), rédigé en sanskrit, en Inde, au Cachemire probablement, entre le 6e et le 10e siècle de notre ère. Il met en scène le prince Rāma (avant qu'il ne vive les aventures du Rāmāyaṇa) et son précepteur, Vasiṣṭha. Il se présente sous la forme d'un dialogue entre le maître (Vasiṣṭha) et l'élève (Rāma), entrecoupé d'histoires mythologiques pour la plupart et dont le maître tire à chaque fois un enseignement spirituel dans la ligne du Vedānta non duel. C'est un livre ouvert aux autres traditions de son époque, qu'il ne juge pas, mais dont il extrait systématiquement l'essence non duelle. Swami Prajñānpad et Ramana Maharshi, entre autres, en recommandaient fortement la lecture.

Plus que tout autre livre, le Yogavāsiṣṭha met d'emblée l'accent sur l'effort personnel. Pour Vasiṣṭha, le destin est irréel (au sens où il est conditionné par le passé) et le présent est toujours plus puissant que le passé. Un homme désireux de connaître la vérité doit posséder quatre prérequis pour que son effort porte fruit, à savoir : le contentement, la paix de l'esprit, l'association avec les sages et une capacité à s'intérioriser et à réfléchir.

Pour Vasiṣṭha, toutes les formes (objets et sujets), matérielles ou subtiles (objets et pensées) sont les modifications d'une unique Conscience qui englobe tout et que, selon la tradition indienne, il nomme Brahman, mais qui peut porter bien d'autres noms, précise-t-il. Le monde phénoménal, quant à lui, est juste une expression du mental qui ,lui-même, n'est pas ultimement différent du Brahman. C'est un des points principaux du livre : le monde dans son entièreté (temps, espace, causalité) est juste une idée dans le mental.

Ce stage se propose de transmettre cet enseignement puissamment transformateur. Après une courte présentation « académique » du livre (une heure), nous aborderons les points essentiels de la philosophie du Vedānta en nous appuyant sur un extrait de 150 versets, traduits et classés par thèmes (le monde, l'illusion, la mort, le Brahman, l'âme individuelle, la pratique, la libération…).

La forme proposée est la suivante :

  • Le matin : une heure d'enseignement, une pause en silence, puis une heure et demie de questions-réponses sur ce qui vient d'être exposé ;
  • L'après-midi : comme le matin. Deux méditations guidées (1/2 h, matin et soir) encadreront la journée.
  • Une soirée festive (chants, lecture de contes…) et/ou une marche en silence ne sont pas exclues.

Précisons qu'il n'est pas nécessaire de connaître le sanskrit ni les termes sanskrits les plus fréquemment utilisés : ils seront expliqués au fur et à mesure et nous en utiliserons le moins possible. Ce stage se veut pratique, sans toutefois s'écarter du but ultime que Vasiṣṭha n'a de cesse de marteler sur des centaines de pages.